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Annecy: les demandeurs d’asile à la recherche de familles d’accueil

ARTICLE DU JOURNAL « Le Messager », PUBLIÉ LE 25/05/2018

L’association JRS Welcome vient tout juste de se lancer à Annecy. Son objectif ? Permettre à des demandeurs d’asile d’être accueillis, sur de courtes périodes, par des familles vivant sur le bassin annécien.

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Qui a une chambre à prêter, un peu de son temps, de sa générosité à offrir ? Nouvelle venue à Annecy, l’association JRS Welcome (service jésuite des réfugiés), qui existe depuis plus de 10 ans en France et qui œuvre dans une quarantaine de villes, est à la recherche de familles sur le bassin annécien pour accueillir, le temps de leurs démarches, des demandeurs d’asile.

Offrir un peu de répit

Le concept que défend notamment Bertrand de Fleurian, connu pour diriger l’antenne haut-savoyarde de l’Ordre de Malte, et co-fondateur de JRS à Annecy, c’est d’offrir un peu de répit à ces migrants devenus demandeurs d’asile, le temps que l’État français statue sur leurs cas individuels, entre délivrance de papiers temporaires ou déboutement. « Dans cette période intermédiaire d’attente, qui peut durer plus d’un an, il n’y a pas toujours de logement disponible », souligne Bertrand de Fleurian. D’où cet appel à la générosité lancé aux citoyens annéciens.

Un séjour de 4 à 6 semaines

La requête que lancent ces bénévoles concerne des périodes assez courtes : une famille pourra accueillir un demandeur d’asile pendant 4 à 6 semaines, avant que d’autres prennent le relais. Sur cette période, l’accueil concerne avant tout la soirée et la nuit, puisque les personnes accueillies sont à l’extérieur en journée, « pour qu’elles soient en dynamique de construction de projet ».

Les personnes accueillies sont choisies par JRS Welcome, ce sont des hommes seuls, connus de l’association. Chaque famille participante est mise en lien avec un tuteur bénévole, basé lui aussi sur le bassin annécien, qui rencontre régulièrement la famille, répond à ses besoins. Pour l’heure, au moins une douzaine de familles volontaires sont recherchées sur le bassin annécien, un nombre qui pourra augmenter à l’avenir, selon le succès rencontré.